Varices et Chirurgie par le Docteur Gorny

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Q14. La conservation des veines saphènes, dans l'éventualité d'un pontage artériel justifie-t-elle de préserver les veines? Le besoin en greffon veineux est-il réel?

Disons d'emblée que les veines saphènes ne sont pas les seuls tuyaux vasculaires disponibles pour un pontage, que des alternatives techniques existent et qu'une veine variqueuse, n’est de toute façon pas, un greffon de grande qualité. La pratique par ailleurs démontre que la pénurie en la matière reste exceptionnelle. Elle est quasiment nulle pour les pontages des artères du cœur (les coronaires), qui font appel davantage aujourd'hui à des petites artères situées en arrière du sternum : les artères mammaires. Celles-ci sont des greffons de qualité très supérieure aux saphènes (90% de perméabilité à 10 ans contre 50% aux veines). On utilise aussi maintenant, sous certaines conditions, les artères radiales du bras. Un segment veineux supplémentaire reste parfois nécessaire. A ce titre, la préservation d'un segment saphène jambier sur l'ensemble des deux membres inférieurs, assurera l'avenir chez un cardiaque. Notons cependant que l'incidence des sujets à la fois variqueux des deux côtés, (susceptibles donc d'être opérés de façon bilatérale) et en même temps " athéroscléreux ", (susceptibles de devoir bénéficier un jour d'un pontage artériel quelconque), reste inférieure à 3% ! N’oublions pas enfin qu’une majorité de patients bénéficient aujourd’hui des techniques de dilatation des artères coronaires par ballonnet avec pose d’un stent (angioplastie). Bref les alternatives aux veines sont nombreuses.
Toutes les autres artères que nous ne citerons pas ici et qui sont potentiellement l'objet de pontages, reçoivent plus volontiers des prothèses (en dacron, en teflon) que des veines. Pour certaines mêmes, comme la carotide, on enlève l'obstacle, sans le ponter. C'est dire à quel point les circonstances de pénurie en greffon veineux sont désormais rarissimes et influencent peu les statistiques ou les stratégies concernant les revascularisations artérielles...
Conclusion : les arguments qui aujourd’hui justifient de conserver des veines superficielles saines ou peu malades ne sont plus liées à l’éventualité d’un pontage futur mais au terrain de l’opéré : les formes peu avancées de la maladie, notamment celles où les sujets sont des femmes jeunes, en âge de procréer, ou des sportifs assidus, sont d'excellentes indications à une approche conservatrice.