Varices et Chirurgie par le Docteur Gorny

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Un chirurgien avec une longue expérience des maladies veineuses Consultations et soins phlébologiques Bilan et décision opératoire Une clinique dotée d'équipements de pointe Intervention Visite post-opératoire et résultats

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Q20. Peut-on se faire opérer des varices sous anticoagulants ou aspirine et sous quelles conditions ?

Un très grand nombre de sujets, surtout après 50 ans, sont de nos jours sous aspirine à vie du fait d’un athérosclérose des artères du cœur, des jambes ou des carotides pour ne citer que les atteintes les plus fréquentes. En France les coronariens, par exemple, représentent à eux seuls prés de 2.5 millions de personnes (4% de la population). La plupart sont dans un état stable, mais sous la contrainte d’un traitement médical comprenant un ou deux « antiagrégants plaquettaires », des produits ayant pour but d’empêcher la formation d’un caillot obstructif (par les plaquettes sanguines) dans les artères coronaires. La survenue de cet accident serait grave, menaçant d’infarctus ou même de mort subite. L’antigrégant de référence est l’aspirine auquel est parfois adjoint un autre antiagrégant, le clopidrogel (Plavix). Si ces médicaments sont efficaces ils majorent aussi le risque de saignements. Dans la vie courante le risque reste faible. Mais en cas d’intervention chirurgicale il augmente : faut-il alors prendre le risque de suspendre ces produits ? De nombreuses communications et publications ont été consacrées à ce sujet ces dernières années :
Chez les coronariens en prévention primaire (indemnes d’infarctus, de symptômes et non porteurs de stents) on peut suspendre l’aspirine 5 jours avant l’intervention.
Chez les coronariens en prévention secondaire (ayant eu des symptômes, un infarctus ou porteurs d’un stent) l’arrêt de l’aspirine est dangereux. Il faut l’éviter en cas de soins dentaires, d’endoscopies, d’interventions de surface (peau, tissu sous-cutané) et légères. En cas de chirurgie lourde ou délabrante, l’aspirine peut être arrêtée, mais pas plus de 5 jours et doit être reprise dés le lendemain de l’intervention. Enfin chez les sujets à la fois sous aspirine et Plavix, ce dernier doit être impérativement suspendu 5 à 7 jours avant le geste et l’aspirine laissée seule. C’est la règle que nous appliquons en chirurgie variqueuse.
Une autre catégorie de patients cardiaques (porteurs de valves artificielles par exemple, ou ayant des troubles du rythme, le plus fréquent étant la fibrillation auriculaire) suivent un traitement anticoagulant (produits dits antivitamine K comme le Sintrom, le Préviscan, la Coumadine etc.) pour lequel des contrôles réguliers de leur coagulation sont effectués plusieurs fois par an (mesure de l’INR et du taux de prothrombine). Pour les opérations de varices, il est inutile de suspendre ces traitements, comme on le voit faire trop souvent et de prendre un risque sur le cœur. Tant que le nombre des plaquettes est supérieur à 50 000/mm3 (normale 150 à 400 000/mm3) et que l’INR est maintenu entre 2 et 3 (ou le taux de prothrombine supérieur à 25%), le risque hémorragique est quasiment nul.